mardi 17 janvier 2012

L'Abysse n'est que le reflet de ce monde


spoiler



Le soir, je n'arrive pas à fermer l'oeil. Toutes ces questions existentielles sur la vie, l'être humain, le monde viennent me hanter!

Alors, pour mettre mes idées au clair, j'ai allumé ma lampe de chevet, pris un crayon, un papier.

Je ferme les yeux.
Je me reconstitue les images de ce monde ... détraqué, absurde, illogique, dénué de sens, hostile ... tous ces adjectifs se heurtent.

J'ouvre les yeux et j'écris.
Je place tout d'abord le décor : l'Abyss. Je plonge cet espace dans le noir complet avec quelques fables éclats de lumière. Ma colère détruit des jouets, dissèque les peluches, divisent des pièces entières ... je les lâche ensuite dans l'abîme ... ils s'envolent, ils flottent ! Aucune force de gravité ne les retient.

Je referme les yeux.
Je pense aux humains, ces êtres sans valeur morale qui croient en avoir ! cette sous-race infâme, lâche, méprisable, hypocrite qui ne sont rien de plus que des machines répétant les même gestes inutiles !

J'ouvre les yeux.
Je peuple l'Abyss avec des habitants déformés et monstrueux. Ils ne ressemblent à rien ... si on peut reconnaître une sorte de carte de jeu avec des bras squellettiques et une tête de mort ... néanmoins, ils n'ont aucune conscience, leur seul but est de détruire machinalement les autres machines. Je les nomme les Chains, les chaînes de ce monde.

Je ferme à nouveau les yeux.
Qui peuple ce monde ? Les plus riches ? ... Les plus affluents ? ... ou Dieu ??
Dieu, celui qui a crée notre stupide monde. Il est l'inventeur de ces grossiers humains. Nous ne sommes que des marionnettes, ses jouets, les personnages de son histoire ! Il est notre écrivain, notre créateur !
Alors, je suis la créatrice de l'Abyss, des chains ! JE suis leur Dieu, la volonté d'Abyss!

J'ouvre les yeux.
L'adrénaline s'empare de moi, mon crayon se déchaîne, je m'écris belle avec des cheveux de neige, vêtue tout de blanc, puissante, forte, cruelle. Je fonde mon palais avec des poupées parlantes en guise de servantes. J'ai le pouvoir, on me respecte, je contrôle tout un monde mais ... je reste seule !

Que ce soit dans mon monde dans les profondeurs de l'Abyss, je suis enfermée dans un espace illogique.
Que ce soit les humains ou les Chains, je suis entourée de machines triviales.
Que je sois une simple étudiante ou la princesse des Abysses, je demeure seule ...

Et pourquoi ?



parce que l'Abyss n'est rien d'autre que le reflet de ce monde.