C'est Abby , une petite fille différente qui écrit son journal commenté par sa psychanalyste .
Journal d'Abby
20 juin : L'Abysse n'est que le reflet de ce monde
Le soir, je n'arrive pas à fermer l'oeil. Toutes ces questions existentielles sur la vie, l'être humain, le monde viennent me hanter!
Alors, pour mettre mes idées au clair, j'ai allumé ma lampe de chevet, pris un crayon, un papier.
Je ferme les yeux.
Je me reconstitue les images de ce monde ... détraqué, absurde, illogique, dénué de sens, hostile ... tous ces adjectifs se heurtent.
J'ouvre les yeux et j'écris.
Je place tout d'abord le décor : l'Abyss. Je plonge cet espace dans le noir complet avec quelques faibles éclats de lumière. Ma colère détruit des jouets, dissèque les peluches, divisent des pièces entières ... je les lâche ensuite dans l'abîme ... ils s'envolent, ils flottent ! Aucune force de gravité ne les retient.
Je referme les yeux.
Je pense aux humains, ces êtres sans valeur morale qui croient en avoir ! cette sous-race infâme, lâche, méprisable, hypocrite qui ne sont rien de plus que des machines répétant les même gestes inutiles !
J'ouvre les yeux.
Je peuple l'Abyss avec des habitants déformés et monstrueux. Ils ne ressemblent à rien ... si on peut reconnaître une sorte de carte de jeu avec des bras squellettiques et une tête de mort ... néanmoins, ils n'ont aucune conscience, leur seul but est de détruire machinalement les autres machines. Je les nomme les Chains, les chaînes de ce monde.
Je ferme à nouveau les yeux.
Qui peuple ce monde ? Les plus riches ? ... Les plus affluents ? ... ou Dieu ??Dieu, celui qui a crée notre stupide monde. Il est l'inventeur de ces grossiers humains. Nous ne sommes que des marionnettes, ses jouets, les personnages de son histoire ! Il est notre écrivain, notre créateur !
Alors, je suis la créatrice de l'Abyss, des chains ! JE suis leur Dieu, la volonté d'Abyss!
J'ouvre les yeux.
L'adrénaline s'empare de moi, mon crayon se déchaîne, je m'écris belle avec des cheveux de neige, vêtue tout de blanc, puissante, forte, cruelle. Je fonde mon palais avec des poupées parlantes en guise de servantes. J'ai le pouvoir, on me respecte, je contrôle tout un monde mais ... je reste seule !Que ce soit dans mon monde dans les profondeurs de l'Abyss, je suis enfermée dans un espace illogique.
Que ce soit les humains ou les Chains, je suis entourée de machines triviales.
Que je sois une simple étudiante ou la princesse des Abysses, je demeure seule ...
Et pourquoi ?
parce que l'Abyss n'est rien d'autre que le reflet de ce monde.
D'après les écrits de la jeune Abby et de ses comportements , on la qualifierait de rêveuse ... oh oui , inventer un monde, voir le nôtre selon sa propre vision , le désir d'y régner, la puissance voulant remplacer l'immense solitude laissée par ses parents ... nous être humain, nous la prenons pour schizophrène ... qui suis-je pour dire ça ? Oh , je suis la psychanalyse de cette jeune fille , ses parents voulaient qu'elle en ait un, ces gens la prennent pour folle et l'enferment dans une pièce. Internée, cette pauvre enfant devenait taciturne voire complètement sauvage.
Certes, elle est incernable , elle est aussi dévastatrice qu'une vipère issue des flammes de l'enfer. Mais seul Dieu sait la pureté de l'âme qu'à cette enfant. Il suffit de prendre soin d'elle, de la câliner, de jouer avec elle, carresser le poil du bon sens el la voilà métamorphosée en une colombe des neiges !
Cette tendre cruelle Abby ! Je me suis tellement attachée à elle , et je ne devrais pourtant pas, elle est curieuse, aimable avec les gens qui s'occupent d'elle, soucieuse, intelligente ...
Seulement, c'est aussi une personne agressive et extrêmement possessive. Elle a toujours tellement peur de perdre quelque chose auquel elle tient. Elle est aussi très jalouse quand le bonheur va vers les autres.Sa jalousie entraîne le mépris et l'orgueil qui murît de jour en jour à l'égard de ces pathétiques humains qui ne la ressemble en rien au monde. Allez Abby , tu trouveras peut-être quelqu'un qui t'accepte dans cet académie.
15 juin: Pourquoi miroir réfléchit tu sans me voir ?
Je me regarde dans une glace ... chose que je fais très rarement ! Je déteste l'apparence que j'ai ! Et ce miroir, cet objet que les scientifiques trouvent si ordinaire car il nous reflète, réfléchis mon image sans me voir ! Pourquoi ces longs cheveux de neige ! Mes parents sont blonds et châtains et ses yeux améthystes , pourquoi sont-ils si vident. Ils ne reflètent pas la souffrance que j'endure , j'ai envie de les crever ! Et puis ces fines lèvres , pourquoi ne dessinent-elle jamais le même sourire : une fois il est machiavélique, une fois il est tendre , neutre, hypocrite ...
Ce visage ... quel est ce visage, je reconnais mes yeux, mes cheveux, ma bouche mais pourquoi ces trois réunis sur une peau de porcelaine me rendent si méconnaissable.
Ce n'est pas moi , ce n'est pas un visage humain, c'est un visage d'ange, de démon , un visage imperturbable, impassible ou visage torturé par la douleur, par la haine et la colère inexprimable ...
Mais s'il y a bien un truc que je reconnais en moi , qui n'arrive que très rarement, ce sont ces gouttent descendant des yeux pour dessiner un sillon parfait sur mes joues.
Ces gouttent si infimes soient-elles expriment une grande douleur que j'endure ... celle d'être incomprise ou incompréhensible , je n'ai jamais pu faire la distinction.
Après avoir écris ces états-dame, la jeune fille s'assoupi sur son lit de princesse.
Sa petite tête se posa sur un coussin que ses longs cheveux recouvraient . Elle se recroquevillait et ramena ses petites jambes toutes frêles qui nageaient dans sa robe de satin et de viscose blanc et ample, avec pleins de froufrous, de noeud .Ses bras , dont on sentait les os sous la peau , venaient serrer ses genoux contre sa poitrine relativement plate. Ainsi cette position embryonnaire, ou en crevette si vous préférez , elle se sentait protégée. Cela indiquait bien sa vulnérabilité.
Cette robe, donc je vous parlais ressemblait aux robes de mariages, à celles des contes de fées, aux bals . Personne ne s'habillait comme ça mais Abby aimait tellement les contes et les princesses , elles ne mettaient pas les habits qu'apportait Dorota la servante, elle coupait dans les rideaux, les draps, les peluches qui constituaient toute sa vie et les confectionnait elle même . Et aussi autre chose à savoir, en dépit de son âge , elle se promènera toujours avec son chat noir et sa peluche en forme de lapin blanc.
Son Histoire ? :
Abby a beau adorer les contes de fée mais sa vie n'y ressemble pas .
Pourtant , elle lui donne toujours une vision de conte.
Élevée par des parents riches et puissants, sa naissance ne leur plaisait pas . De plus, ses cheveux anormalement blancs et ses yeux violets gênaient ses parents qui en avaient honte. Du coup, ils ne voulaient pas qu'elle sorte pour la montrer au grand public. Pour assurer son confort, ils achetaient tout ce qu'elle voulait, cédait à ses caprices que les serveuses rapportaient car ces gens là daignaient de voir leur fille .
Elle devins sauvage, une vrai peste capricieuse qui éclatait en sanglots tout le temps et faisait des crises de colère. Et puis , un jour trouvant un moyen pour s'échapper de sa chambre, elle découvrit la bibliothèque . Une géante, comme dans La Belle et La Bête et très développée intellectuellement, elle apprit à lire toute seule comme Mathilda.
Les histoires de magie était ses préférés et elle s'identifiait à Raiponce, une jolie jeune fille enfermée en haut d'une tour. Elle commençait à rêver du prince charmant, le dessinait et faisait tous pleins d'histoire jusqu'au jour où sembla-t-il qu'elle eut réellement aperçue. Un jeune blond aux cheveux attachés, aux yeux émeraudes avec des habits de prince qui passait par sa fenêtre. D'après elle, ils auraient pris le thé ensemble, échanger des conciliabules , jusqu'à ce qu'il disparaisse et qu'il dise " Je reviendrai " .
Ceci a marqué encore plus le côté absurde d'Abby, on ne saurait dire si la schizophrénie l'avait atteinte ou que l'histoire du mystérieux bel homme était réel.
Depuis, ce jour, elle devint encore plus folle, et la solitude de ce prince l'affligeait trop pour raisonner .
On la voyait préparer le thé en attendant des jours entiers sans fermer l'oeil sur sa chaise , on la voyait parler à ses peluches et petit à petit , on la voyait se comporter en reine avec ses peluches , donnant des ordres ... Et quand on l'appelait Abbys, elle nous disait de la respecter et de l'appeler La princesse des Aysses ou encore Will of the Abyss.
Par la suite, j'ai cherché un endroit qui pourrait convenir à Abby ou Miss Will of the Abyss et je suis tombée sur cette école avec des gens aussi particuliers les uns que les autres . J'ai essayée de convaincre ces parents de la laisser entrer , ils ont acceptés avec joie et surtout on a découvert en elle un pouvoir inné.
Bref, une fiche, un post vacant pour ceux qui la veule mais contactez moi avant ;D )
